Un seul être vous manque
Vous hante de tout son être
Et le monde peut disparaitre
Plus rien au monde ne compte
Ni les victoires, ni les défaites
N’ont une quelconque importance
A la fête on danse dans sa tête
Même sur les airs de son enfance
La vie déroule ses maillons de mornes quotidiens
Et vous apprend la survie au fil monotone des saisons
Avec des phrases toutes faites, en poèmes et chansons
On panse les plaies béantes de son cœur chagrin
Des océans de mots d’amour
Pour éclairer ses jours amers
Comme une bouteille à la mer
On attend en vain leur retour
Des flots de mots doux-amers
En guise d’appels au secours
A défaut de mots d’amour
Pour soigner son mal de mère
Pour atténuer les bleus de son âme et la distance
Qui vous sépare de l’objet de vos insomnies
Celle qui donne un peu sens à votre existence
Quand tout l’univers n’est que larmes et tragédies
Partout on guette la providentielle étincelle
Qui comblera nos rides d’une beauté nouvelle
Mais quête après enquête sur le mur blanc de l’avenir
Son prénom on projette, ainsi que ses miettes de souvenirs
On a beau se le dire afin de se préparer au pire
Mais quand le destin vous a dans sa ligne de mire
Rien au monde ne peut retenir sa main
Ni vous préparer à devenir orphelin
RIP TAHAMIDA
A Salim Hatubou, Nous n'écrirons jamais ce livre à Mères
Le chef-d'œuvre de Dieu, c'est le cœur d'une mère.
André Gréty